LA SAISON 1 DES MARQUES QU'ON AIME (de 1960 à 2015)
Comme cela leur est un peu trop coutumier, Roger et Don sont allés oublier l’atmosphère stressante du bureau dans le meilleur restaurant du quartier. Huîtres à profusion et Martini blanc ont fait bon ménage, et ils semblent penser que les pauses cigarettes améliorent la digestion ! À 14 heures passées, Roger réalise qu’ils ont rendez-vous dans quelques minutes au siège de Sterling Cooper avec United Food, un nouveau client « décroché » par Pete. Il n’y a pas un instant à perdre. Sauf qu’une mauvaise surprise les attend à l’accueil du bâtiment : l’ascenseur est provisoirement hors service. Vingt-trois étages en perspective ! L’Everest pour ces sportifs de bas niveau.
- Roger, je crains que nous arrivions en retard.
- File devant. Moi, j’ai mon nom affiché au fronton de l’immeuble, ils peuvent m’attendre un peu !
C’est un Don Raper s’efforçant de faire bonne figure qui arrive quelques minutes plus tard à l’entrée de l’agence où il est accueilli par Bert Cooper, entouré du staff créatif et des dirigeants de United Food.
- Ah ! Voici enfin le muscle créatif de l’agence, l’accueille le PDG.
- J’y mets aussi du cerveau ! Lui répond Don, qui, dans la foulée, se confond en excuses.
Au même moment, Roger fait une entrée remarquée, comparable à un marathonien en manque d’entraînement. Il n’a pas le temps de saluer tout le petit monde qu’une immense nausée le courbe en deux et qu’il restitue le repas à 200 $ devant l’assistance grimaçante.
La réunion commencera sans lui et c’est comme d’habitude Joan qui s’occupe de Roger, dans le coin repos.
- La fatigue, les excès, voilà où ça te mène.
- Pas de morale, Joan, prépare-moi plutôt un whisky.
- Sûrement pas, je vais te donner un cocktail de vitamines !
Une rentrée en pleine forme
New York – 17 septembre 1961
LES VITAMINES
On a en tête les terribles récits des grandes traversées maritimes où les marins mourraient de scorbut. Une maladie qui commençait par un déchaussement purulent des dents et se terminait par des hémorragies viscérales. Et qui guérissait tout aussi vite si, par chance, une escale fournissait à temps légumes et fruits frais. Depuis bien longtemps, de nombreux observateurs avaient remarqué que certains aliments apportaient des substances nécessaires à la vie. Au XVIIIème siècle, le célèbre Cook, auteur de trois expéditions dans le Pacifique, avaient eu l’idée d’emporter dans ses cales de grandes quantité de choucroute, aliment capable de se conserver longtemps et contenant ces fameuses substances. Il faudra attendre 1887 avant qu’un médecin néerlandais, Christiaan Eijkmann, apporte la preuve de l’existence desdites substances : Prisonniers et poulets (les animaux !) d’un pénitencier, nourris essentiellement au riz blanc, mourraient d’une maladie appelée Béribéri. En revanche, l’alimentation à base de riz complet, non débarrassé de sa cosse, faisait disparaître les symptômes de cette maladie mortelle. La substance de vie ne pouvait être que dans cette coque végétale.
Ce n’est qu’en 1912 que le biochimiste américain Casimir Funk isole cette substance et lui donne le nom de vitamine, car il avait comprit qu’il s’agissait d’un composé organique que le corps humain ne pouvait pas fabriquer et qui était malgré tout essentiel à la vie. Ayant eu l’intuition de l’existence d’autres vitamines, il rajouta à cette première la lettre B, comme… Béribéri. Pour cette découverte, il fut récompensé par le Prix Nobel de chimie en 1929.
Les découvertes de vitamines s’enchaîneront, recommençant l’alphabet à la lettre A pour cette vitamine liposoluble bénéfique pour notre peau, notre vue et le système immunitaire.
La vitamine C, enfin associée au terrible scorbut, prendra logiquement le nom d’acide ascorbique.
Dès 1930, la vitamine D, encore appelée calciférol, fut rapidement associée au rachitisme et l’on comprit enfin le rôle des rayonnements du soleil dans le traitement de cette maladie.
Dans les mêmes années, on identifia le rôle du tocophérol ou vitamine E dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
Puis la suite alphabétique s’interrompit avec la mise en évidence du rôle d’une vitamine dans l’amélioration de la coagulation, dénommée vitamine K. Le médecin allemand à l’origine de cette découverte évoquait bien évidemment dans sa langue la vitamine de la Koagulation.
De nos jours, si l’on en croit les chiffres, le marché des vitamines en France pèse près de 500 millions d'euros. 20% des Français consomment régulièrement des vitamines-minéraux, en complément de leur alimentation, contre 63% des Américains.
L’agence Sterling Cooper Paris s’est adonnée, pendant les vacances, au plaisir de la consommation de fruits et de légumes frais, et de soleil. Bref, chacun a fait le plein de vitamines A (A1 et A2), B (de B1 à B12), C, D, E, F, K et PP pour être sûr de ne pas manquer d’énergie face aux nouveaux défis d’une communication équilibrée, comme on les aime.
C’est pour cette raison que les experts en communication médicale font appel à l'ISCP pour former les Forces de Vente. En effet, quel meilleur équilibre que l’apprentissage des délégués sur la pathologie, la prise en charge des patients, par les meilleurs experts du domaine : les médecins eux-mêmes ?
Paris – 8 septembre 2015 –
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